Thème 2 : Traitement

 Aider à retarder l’évolution de la maladie

  • Équipe no 6 : L’équipe sur le sommeil et la démence cherche à mieux comprendre de quelle façon la perturbation du cycle de sommeil et du rythme circadien contribue à l’apparition des troubles neurocognitifs et quels effets les interventions visant à les rétablir ont sur la résilience cérébrale et la prévention du déclin et des troubles cognitifs. Dirigée par les Drs Thanh Dang-Vu et Andrew Lim, l’équipe a recours à des appareils portables pour mesurer le sommeil de centaines d’adultes âgés afin d’établir des liens entre ces données et la cognition, des clichés d’imagerie cérébrale, et d’autres biomarqueurs des troubles neurocognitifs. Ces analyses permettront à l’équipe de comprendre les mécanismes-clés qui sous-tendent les interactions entre le sommeil et des troubles neurocognitifs. L’équipe examine également si les interventions pour améliorer le sommeil et la physiologie du sommeil peuvent avoir des effets bénéfiques sur la cognition et prévenir (ou peut-être même renverser) les changements liés à des troubles neurocognitifs qui se produisent dans le cerveau. En menant à la création de nouvelles méthodes pour tirer parti du sommeil et du rythme circadien, ces travaux ont le potentiel d’améliorer la santé de millions de Canadiens qui en présentent le risque de développer la maladie d’Alzheimer, ou qui vivent avec la maladie d’Alzheimer ou d’autres troubles neurocognitifs connexes.

 

  • Équipe no 7 : L’équipe sur la maladie vasculaire et son impact sur les maladies neurodégénératives est codirigée par les Drs Eric Smith et Bojana Stefanovic. Elle comprend dix-huit chercheurs spécialisés en science fondamentale ou en science clinique. Ceux-ci travaillent ensemble pour traduire les découvertes sur les maladies vasculaires en traitements thérapeutiques pour les maladies vasculaires cognitives (MVC). Dans certains cas, les MVC sont causées par un AVC symptomatique qui provoque une paralysie ou une perte de la parole. Elles se présentent également, et plus subtilement, comme des problèmes de concentration ou de mémoire découlant d’une période prolongée d’hypertension (c’est-à-dire une pression artérielle anormalement élevée), d’un syndrome métabolique ou de plusieurs AVC subtils. Plus précisément, l’équipe cherche (1) à mieux comprendre le processus pathologique derrière les MVC en utilisant des modèles animaux de risque vasculaire et de maladies vasculaires (notamment en faisant l’essai de nouveaux traitements); (2) à obtenir des images du cerveau humain lors de l’apparition des premiers signes de MVC, et à définir les biomarqueurs sanguins qui permettent de déceler ces changements; et (3) à utiliser ces renseignements pour planifier des essais cliniques sur un nouveau type de traitement appelé « conditionnement ischémique à distance » chez les personnes présentant les tous premiers signes de MVC.

 

  • Équipe no 8L’équipe sur les corps de Lewy, le vieillissement et la démence est dirigée par le Dr Richard Camicioli, qui met l’accent sur le diagnostic et le traitement des troubles neurocognitifs et de la maladie de Parkinson. Cette équipe regroupe notamment des membres travaillant sur des programmes de recherche sur les troubles du mouvement à travers le pays, ainsi que sur des de programmes de recherche sur divers aspects cognitifs visant à prendre soin des personnes vivant avec la maladie à corps de Lewy. La diversité de ces programmes de recherche fait en sorte que des personnes atteintes des tous les types des maladies à corps de Lewy participent aux projets de recherche de l’équipe. Les membres de l’équipe se penchent sur le rôle que les différences (hétérogénéité) jouent dans le diagnostic des maladies à corps de Lewy et sur le pronostic des personnes qui en sont atteintes, et ce à l’aide de la neuroimagerie, de biomarqueurs trouvés dans les fluides corporels, de marqueurs génétiques, d’évaluations cliniques (incluant les symptômes non moteurs ainsi que des mesures de la cognition et de la démarche). Les membres de l’équipe évaluent également les conséquences que la résilience cognitive, la réserve cognitive, la fragilité et les multiples facteurs de morbidité ont sur les caractéristiques observables d’une personne atteinte la maladie à corps de Lewy, ainsi que sur le diagnostic et le pronostic. Ils mènent actuellement des projets en collaboration avec les équipes nos 7 (vasculaire), 9 (biomarqueurs), 12 (mobilité, exercice et cognition), 13 (la dégénerescence frontotemporale) et 14 (multiples facteurs de morbidité). Compte tenu des différences notées entre le nombre d’hommes et de femmes atteints des maladies à corps de Lewy – comparativement aux autres formes des troubles neurocognitifs –, l’équipe porte un intérêt particulier à la recherche sur les femmes, le genre et le sexe dans le cadre d’analyses de données qui s’inscrivent dans le mandat du programme Femmes, genre, sexe et des troubles neurocognitifs
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  • Équipe no 9 : L’équipe sur la découverte de nouveaux biomarqueurs est codirigée par les Drs Roger A. Dixon et M. Natasha Rajah. Cette équipe dynamique comprend plus de 30 chercheurs canadiens dont les intérêts de recherche variés et les approches complémentaires contribuent à la recherche sur les biomarqueurs du vieillissement et des maladies neurodégénératives. L’équipe 9 encourage la collaboration et l’intégration des connaissances dans le vaste domaine de la recherche sur les biomarqueurs. Ce domaine englobe des disciplines variées telles la neuroimagerie, la neurobiologie, les neurosciences computationelles, ainsi que la recherche portant sur la neurocognition. En plus d’approches traditionnelles visant à tester des hypothèses, l’équipe 9 utilise des techniques de fouille de données pour la découverte et la validation de biomarqueurs, sur la base de données « omiques », de manière uni- ou multi- modale. Les recherches collaboratives au sein de l’équipe 9 intègrent des technologies émergentes telles que l’apprentissage machine, la fouille de données, la connectomique, la métabolomique, la génomique, l’analyse de trajectoires ainsi que la découverte de sous-types pour la médecine de précision. Nous soutenons une prise en compte améliorée du sexe et du genre, ainsi que la recherche sur diverses influences de risques et de la protection liés au vieillissement sain du cerveau, de la résilience et des troubles neurocognitifs.

 

  • Équipe no 10L’équipe sur l’intervention cognitive, la réserve cognitive et la plasticité cérébrale est codirigée par les Dres Sylvie Belleville et Nicole Anderson. Les membres de cette équipe cherchent à mieux comprendre comment la réserve cognitive et la plasticité cérébrale préviennent les maladies neurodégénératives liées à l’âge ou retardent leur apparition. Ils conçoivent également des programmes d’entraînement cognitif pour augmenter la résilience, et disséminent ces programmes de façon à en faire profiter tous les segments de la population. Plus précisément, les membres de l’équipe contribuent à une compréhension plus approfondie des mécanismes qui entrent en jeu chez les personnes qui sont plus résistantes que d’autres aux effets du vieillissement, et à une compréhension des caractéristiques individuelles des personnes qui répondent mieux à un entraînement cognitif. Ils ont conçu un programme d’entraînement cognitif qui associe des stratégies d’entraînement de la mémoire et de l’attention à des activités de loisir stimulantes (p. ex., apprendre à jouer d’un instrument de musique, apprendre une deuxième langue, visionner des documentaires, jouer à des jeux vidéo actifs, etc.) La structure et le fonctionnement du cerveau des participants, leur cognition et leur bien-être sont mesurés immédiatement avant et après la période d’entraînement, puis de nouveau deux ans plus tard pour évaluer la persistance à long terme des bienfaits du programme. De plus, l’équipe élabore des stratégies pour disséminer ces programmes d’entraînement cognitif dans les collectivités afin de les rendre accessibles à la plupart des Canadiens, notamment en utilisant les nouvelles technologies (comme la réalité virtuelle et les plateformes en ligne) pour en faire profiter les collectivités éloignées. Enfin, elle met à l’essai des programmes d’entraînement cognitif multidisciplinaires (associant entraînement cognitif, loisirs, activités physiques et conseils sur la nutrition) qui peuvent être personnalisés afin de répondre aux besoins individuels.

 

  • Équipe no 11 : L’équipe sur la prévention et le traitement des symptômes neuropsychiatriques est codirigée par les Drs Nathan Herrmann, Krista Lanctôt et Dallas Seitz. En travaillant en collaboration avec des chercheurs de partout au Canada, ils ont créé le premier consortium de recherche sur les soins de longue durée, formé de vingt établissements se trouvant dans sept provinces. Ce consortium a été utilisé pour examiner des interventions éducatives, pharmacologiques et non pharmacologiques visant à prévenir et à traiter les symptômes neuropsychiatriques et à minimiser leur gravité, leur durée et leurs conséquences chez des personnes vivant avec un trouble neurocognitif et résidant dans un établissement de soins de longue durée. Au cours de la phase II du CCNV, l’équipe s’est donné pour mission de trouver de nouveaux médicaments pour le traitement des symptômes neuropsychiatriques chez les résidents en soins de longue durée, de créer des ateliers de formation en ligne sur des troubles neurocognitifs (axés sur le dépistage, le diagnostic et la prise en charge des symptômes neuropsychiatriques) destinés aux médecins de famille et de continuer à financer des projets pilotes visant la prévention des incapacités et menés auprès de patients vivant en établissement de soins de longue durée, ou à domicile, et présentant des symptômes neuropsychiatriques. 

 

  • Équipe no 12L’équipe sur la mobilité, l’exercice et la cognition est codirigée par les Drs Manuel Montero-Odasso et Louis Bherer. Les membres de cette équipe se concentrent sur le lien entre l’activité physique, les performances motrices et le déclin cognitif lié à l’âge et à la neurodégénérescence. Au cours du vieillissement, le déclin moteur et le déclin cognitif interagissent souvent en raison des réseaux neuronaux qu’ils partagent. Les changements liés à l’âge ou provoqués par la maladie endommagent ces réseaux, ce qui a des répercussions sur l’apprentissage et le contrôle moteur, la mémoire, les fonctions exécutives, la démarche et l’équilibre. Mais surtout, le déclin moteur et le déclin cognitif constituent les principaux facteurs de risque des troubles neurocognitifs, de chutes, de fractures et d’incapacité liée à l’âge. Plus précisément, les membres de l’équipe étudient l’interaction et l’expression du déclin cognitif et moteur dans l’évolution des maladies neurodégénératives. Leurs conclusions seront transposées dans des interventions novatrices axées sur l’activité physique. À ce jour, l’équipe a mené à bien plusieurs projets importants, y compris l’essai SYNERGIC (SYNchronizing Exercises and Remedies in GaIt and Cognition ou synchronisation de l’activité physique et des traitements pour améliorer la démarche et la cognition). Cette importante étude interventionnelle multicentrique et multidomaine est menée afin d’évaluer l’efficacité de l’association d’exercices multimodaux à un entraînement cognitif et à une supplémentation en vitamine D pour améliorer la cognition chez les personnes atteintes d’un trouble cognitif léger, un état précédent des troubles neurocognitifs. Cet essai avant-gardiste aidera à déceler les interventions multidisciplinaires pouvant retarder l’évolution d’un trouble cognitif léger vers des troubles neurocognitifs.

 

  • Équipe no 13 : L’équipe sur la démence frontotemporale est codirigée par les Drs Elizabeth Finger et Simon Ducharme. Les membres de cette équipe examinent les facteurs qui causent un trouble neurocognitif en portant une attention particulière à un trouble neurocognitif atypique et à un trouble neurocognitif qui se présente de façon précoce. Plus précisément, ils explorent de nouvelles techniques d’imagerie et de laboratoire pour contribuer à identifier et à distinguer les différents types des troubles neurocognitifs au stade le plus précoce possible. Leurs autres intérêts comprennent l’évaluation de nouvelles techniques pour traiter divers types des troubles neurocognitifs à différents stades de sévérité de ces maladies.

 

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