10-Octobre-2019 –
Des chercheurs de l’équipe no 11 du CCNV, qui évalue le traitement des symptômes neuropsychiatriques chez les personnes vivant avec une maladie neurodégénérative, ont reçu une importante subvention pour poursuivre leurs recherches sur les effets du nabilone sur l’agitation chez les personnes vivant avec la maladie d’Alzheimer.
Les Drs Krista Lanctôt et Nathan Herrmann, chercheurs chevronnés à l’Institut de recherche Sunnybrook de Toronto et leaders de l’équipe no 11 du CCNV, ainsi que d’autres membres de cette équipe, ont reçu 1,4 million de dollars américains (1,84 million de dollars canadiens) de l’Alzheimer’s Drug Discovery Foundation afin de mener une étude intitulée Nabilone for Agitation Blinded Intervention Trial (NAB-IT; – Nabilone pour le traitement de l’agitation : étude interventionnelle à l’insu).
Cet essai clinique est fondé sur les travaux qu’ont effectués les chercheurs au cours de la première phase du CCNV (2014-2019) qui ont montré que le nabilone, une forme synthétique du tétrahydrocannabinol (THC), le principe actif de la marijuana, réduit l’agitation chez les personnes atteintes d’une forme modérée ou sévère de la maladie d’Alzheimer. L’étude initiale a été menée auprès de 39 personnes et sera maintenant conduite dans de multiples cliniques partout au Canada afin de valider, chez un plus grand nombre de personnes, les résultats obtenus précédemment.
Selon la Société Alzheimer du Canada, l’agitation – qui est caractérisée par une grande incapacité de retenue et des comportements perturbateurs – est présente chez une personne sur cinq vivant avec la maladie d’Alzheimer. Le nabilone est actuellement employé pour traiter la nausée causée par la chimiothérapie et pour aider à stimuler l’appétit et la prise de poids chez les personnes anorexiques, mais n’a pas encore été approuvé pour les symptômes d’agitation chez les personnes vivant avec la maladie d’Alzheimer. Si les résultats de l’étude initiale sont reproduits dans cet essai clinique mené à plus grande échelle, ils permettront de franchir une étape vers l’approbation du traitement contre l’agitation chez les personnes atteintes de maladie d’Alzheimer, et d’alléger le fardeau de toutes les personnes touchées par ces symptômes.