Un programme communautaire de promotion de la santé, de prévention et de prise en charge des maladies chroniques unique en son genre

Ce qui suit est un billet d’invité écrit par le docteur Janusz Kaczorowski, chercheur du CCNV.

L’inactivité physique, une mauvaise alimentation et le tabagisme sont des facteurs de risque de démence, de maladie cardiaque, d’accident vasculaire cérébral et de diabète. Ces maladies sont en hausse au Canada malgré le fait que chacun des comportements à risque soit modifiable.

Dans le but de sensibiliser la population, de favoriser l’autogestion de sa santéet de fournir des ressources communautaires et sanitaires pour soutenir les Canadiens, le Programme de sensibilisation à la santé cardiovasculaire (PSSC) recrute et forme des bénévoles de partout au pays. De façon générale, ceux-ci effectuent une évaluation des risques pour la santé, fournissent du matériel ciblé sur les saines habitudes de vie et les soins préventifs, mettent en relation les participants avec des ressources et programmes disponibles localement, et les aident à mesurer leur pression artérielle. Les résultats de ces séances sont envoyés à leur fournisseur de soins de santé primaires pour « boucler la boucle » et assurer une continuité de soins.

Selon les données probantes actuelles, le PSSC peut :

  • Identifier des adultes atteints d’hypertension non diagnostiquée ou non contrôlée;
  • Abaisser considérablement la pression artérielle des participants;
  • Optimiser les traitements pharmacologiques; et
  • Réduire les taux d’hospitalisation liée aux maladies cardiovasculaires et les coûts du système de soins de santé dans les collectivités où il est mis en œuvre.

Sans oublier que le PSSC sert aussi d’élément de preuve principal pour encourager un  dépistage plus intensif de l’hypertension dans les recommandations publiées par le Groupe d’étude canadien sur les soins de santé préventifs et la U.S. Preventive Services Task Force.

Grâce à nos travaux, le PSSC a été reconnu à l’échelle nationale et internationale pour sa capacité à améliorer la santé des participants, et ce, sans coût supplémentaire pour le système de soins de santé.

Assurer la durabilité du programme et en élargir la portée

Nos travaux actuels portent sur la diffusion et l’élargissement de la portée du programme dans des collectivités à travers le Canada et à l’étranger.

Populations : Le PSSC a été initialement conçu pour les aînés vivant dans des collectivités de petite ou moyenne taille. Nos travaux actuels ont permis d’étendre sa portée à des adultes plus jeunes (Laval, Québec; Markham, Ontario), à des communautés ethniques (Sud-Asiatiques à Markham et à Hamilton, en Ontario), à des personnes âgées vivant dans des logements subventionnés (Hamilton, Ontario) et à des habitants de grands centres urbains et de banlieues de l’Alberta, de l’Ontario et du Québec.

Milieux : L’efficacité du PSSC a d’abord été démontrée lorsqu’il était offert dans des pharmacies communautaires. Nos travaux actuels ont permis d’élargir le programme de telle sorte qu’il puisse maintenant être offert dans divers milieux, y compris dans des centres de soins primaires, des logements subventionnés, des centres communautaires, des écoles, des bibliothèques et des lieux de culte.

Conditions : Bien que le PSSC ait cherché à atténuer les risques associés aux maladies cardiovasculaires, les éléments essentiels du modèle comportent une application plus vaste. Le PSSC fait maintenant l’objet d’une évaluation plus approfondie pour déterminer son impact sur la prévention et la prise en charge d’autres maladies chroniques, comme le diabète.

Bénévoles : Nous avons conçu des méthodes de recrutement et de formation des bénévoles adaptées pour répondre aux besoins des collectivités du PSSC. Les séances peuvent être animées par des bénévoles recrutés localement et d’âge comparable (Laval, Québec) ou par des étudiants universitaires (Markham et Ottawa, Ontario).

Une initiative internationale : Le modèle PSSC est en cours d’adaptation pour sensibiliser la population et prévenir le diabète dans l’une des régions les plus pauvres des Philippines. Il s’agit d’une première étape pour en venir à cibler d’autres populations dans des pays à faible revenu et intermédiaire.

Pour de plus amples renseignements, n’hésitez pas à communiquer avec les coordonnatrices du PSSC, Francine Marzanek (mlefebv@mcmaster.ca) et Magali Girard (magali.girard.chum@ssss.gouv.qc.ca).

Les points de vue et les opinions exprimés par les blogueurs invités sont ceux des auteurs (chercheurs du CCNV) et ne reflètent pas nécessairement le point de vue du Consortium canadien en neurodégénérescence associée au vieillissement et de ses organismes partenaires.

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