FPJS 2021 – Jour 2

JOUR 2 – 13 OCTOBRE 2021

 

SESSION 7         PRÉSENTATION PRINCIPALE

L’immunité innée contribue-t-elle à la maladie neurodégénérative?

L’accumulation de peptides bêta-amyloïdes neurotoxiques et la formation d’enchevêtrements neurofibrillaires sont des signatures pathologiques clés de la maladie d’Alzheimer. Le cerveau a été considéré comme un organe à immunité privilégiée, mais les preuves croissantes provenant d’études translationnelles, génétiques et pathologiques suggèrent que l’activation de voies immunitaires innées distinctes est une troisième signature importante de la maladie, qui, une fois lancée, contribue activement à la progression et à la chronicité de la maladie.

Les microglies jouent un rôle central dans la réponse immunitaire et sont activées par la liaison d’agrégats de protéines ou d’acides nucléiques aberrants pour modeler des récepteurs de reconnaissance. Cette activation immunitaire mène à la libération de médiateurs inflammatoires, mais détourne également les cellules microgliales de leurs fonctions et de leurs tâches physiologiques, y compris l’élimination de déchets et le soutien du facteur trophique. L’activation des inflammasomes NLRP3 et la libération de particules d’ASC contribuent à la propagation de la pathologie et entravent les mécanismes d’élimination des microglies, et contribuent ensemble à la perte d’épines dendritiques, à la dégénérescence neuronale et, ultimement, aux déficits de mémoire spatiale. En ligne avec cette hypothèse immunitaire de la neurodégénérescence, l’inhibition de cette voie immunitaire protège de la dégénérescence dans les modèles cellulaires et murins de la maladie d’Alzheimer. La modulation de la réponse immunitaire innée, pilotée par les microglies à des moments de signalisation clés, pourrait donc être protectrice et altérer la progression de la maladie. Cependant, les microglies ne sont pas une population stable, mais se renouvellent continuellement, ce qui fait que plus d’une génération de microglies est probablement impliquée dans la progression de la maladie. De plus, leur renouvellement augmente en réponse à la neurodégénérescence. De pair avec la diversité régionale des microglies, ces phénomènes doivent être compris en plus grand détail avant de cibler les mécanismes immunitaires innés à des fins thérapeutiques.

CONFÉRENCIER :              Michael Heneka

PRÉSENTATRICE :             Margaret Fahnestock

Regardez la présentation enregistrée ici (en anglais seulement):

 

SESSION 8         Session interactive sur la PRÉVENTION

Cette session est l’occasion de découvrir le travail en cours des différentes équipes, Elle permettra d’interagir, de discuter, de trouver un nouveau potentiel de collaboration, et de favoriser les échanges. Elle comprend cinq courtes présentations sur la recherche liée à la prévention de la démence par des membres et des stagiaires du CCNV. Les présentations seront suivies d’une discussion avec l’auditoire.

  1. Une mise à jour sur la plateforme CAN-THUMBS UP – Haakon Nygaard
  2. La prévention du déclin cognitif lié à l’âge : Brain Health Pro, un programme multidomaine à distance avec et pour les personnes âgées et leur communautés – Sylvie Belleville et Walter Wittich
  3. Les problèmes de la vieillesse viennent en bloc : pertinence pour la prévention de la démence – Ken Rockwood et Judith Godin
  4. L’étude Lifestyle, Exercise and Diet (LEAD) et le Guide alimentaire pour la santé du cerveau (Brain Health Food Guide) – Noah Koblinsky
  5. L’étude PREVENT, une étude de cohorte prospective longitudinale de patients atteints d’AIT et de sujets de contrôle – Philip Barber
  6. Marqueurs moteurs et variabilité de la démarche pour prédire la démence – Frederico Pieruccini-Faria

MODÉRATEUR :                 Howard Feldman

Regardez la présentation enregistrée ici (en anglais seulement):

 

SESSION 9         Les prix Synapse pour les stagiaires du CCNV

Le programme Formation et renforcement des capacités et les stagiaires du CCNV vous invitent à la compétition Synapse qui présente des projets de recherche développés par des stagiaires du CCNV.

Les stagiaires ont mis toutes leurs énergies pour développer ces projets de recherche. Ne manquez pas l’occasion de démontrer votre soutien pendant leur présentation aux juges de la compétition Synapse.

Pas d’enregistrement disponible.

 

SESSION 10         Session d’affiches


BIOGRAPHIES

 

SESSION 7

Dr Michael Heneka a étudié la médecine à Tübingen, à Lausanne et à Londres de 1990 à 1996. Il a obtenu son diplôme en médecine à l’Institut de pharmacologie pour lequel il a reçu la distinction Attempto 1998 de l’Université de Tübingen. Il a commencé sa résidence clinique en neurologie au Département de neurologie de l’Université de Tübingen en 1996 et a rejoint le Département de neurologie de l’Université de Bonn en 1999. Après son examen d’aptitude (2002) et sa certification (2003), il est devenu professeur titulaire de neurologie moléculaire à l’Université de Münster en 2004. En 2008, il a été nommé professeur de neurosciences cliniques à l’Université de Bonn et mène l’unité de recherche clinique 177 de la Fondation allemande pour la recherche. Depuis 2010, le professeur Heneka occupe le poste de directeur neurologique de la clinique de mémoire conjointe des départements de psychiatrie et de neurologie. Au-delà de sa recherche, Dr Heneka siège comme rédacteur associé de Neurology: Neuroinflammation & Neuroimmunology et comme membre du comité de rédaction de Molecular Neurobiology, du Journal of Neurochemistry et du Journal of Chemical Neuroanatomy. Il est président organisateur du colloque biennal Venusberg Meeting on Neuroinflammation. En 2011, il a reçu la récompense Christa Lorenz pour la recherche sur la SLA et en 2013, la récompense Hans und Ilse Breuer pour la recherche sur la maladie d’Alzheimer.

Margaret Fahnestock a reçu son B. Sc. en sciences biologiques avec distinction de l’université Stanford et son doctorat en biochimie de l’Université de Californie à Berkeley. Après des travaux postdoctoraux en endocrinologie à l’Université Baylor et en neurobiologie à Stanford, elle est allée au Stanford Research Institute où son équipe a développé le séquençage ADN base par base, le fondement des machines actuelles de séquençage de l’ADN. Après une année sabbatique en neurologie à l’Université de Californie à San Francisco, madame Fahnestock est allée à l’Université McMaster. Elle est désormais professeure titulaire au Département de psychiatrie et de neurosciences du comportement à McMaster et codirige l’équipe 2 du CCNV. Elle est reconnue sur la scène internationale pour son travail sur la régulation, l’expression et le signalement des facteurs neurotrophiques. Sa recherche est axée sur la biosynthèse et la régulation des facteurs neurotrophiques, leurs récepteurs et leurs rôles dans la maladie d’Alzheimer, ainsi que sur les autres troubles neurologiques. Elle fut la première à décrire le proNGF biologiquement actif dans le cerveau et son élévation dans la maladie d’Alzheimer. Elle a publié plus de cent articles évalués par des pairs et reçoit un financement continu depuis plus de 35 ans.

 

SESSION 8

Howard Feldman, M.D., FRCPC est neurologue et professeur au Département de neurosciences de l’université de Californie à San Diego. Il est doyen de la recherche sur la maladie d’Alzheimer et la neurodégénérescence et directeur de l’Alzheimer’s Disease Cooperative Study (ADCS). Il est professeur affilié de neurologie à l’Université de Colombie-Britannique. Il est l’un des investigateurs principaux de la plateforme CAN-THUMBS UP au sein du CCNV. Dans le cadre de sa recherche, Dr Feldman a fait des contributions majeures dans les domaines du trouble cognitif léger, de la démence frontotemporale (DFT) et des essais diagnostiques et thérapeutiques. Il a contribué au développement et à l’évolution du cadre de diagnostic clinique de la maladie d’Alzheimer. Il a mené de nombreux essais cliniques à travers le spectre de la maladie d’Alzheimer et a contribué à la transformation de la conception et de la méthodologie des essais.

Haakon Nygaard est professeur adjoint de médecine (neurologie) à l’Université de Colombie-Britannique (UBC). Il est diplômé en neurologie, en neurologie comportementale et en neuropsychiatrie. Dr Nygaard est actuellement directeur de la Clinique de la maladie d’Alzheimer et des maladies apparentées (UBC), la plus importante clinique spécialisée dans le secteur de la démence en Colombie-Britannique.

Il a effectué sa résidence à l’Université Yale où il agissait à titre de résident en chef. Après avoir terminé sa formation clinique, il a effectué un doctorat en médecine de recherche à l’Université Yale où il a développé une expertise en neurosciences. Dr Nygaard s’intéresse à la maladie d’Alzheimer et aux troubles neurodégénératifs, tant du côté clinique que du côté de la recherche. Il effectue actuellement divers projets de recherche, de la science fondamentale jusqu’à des essais cliniques. Il a d’ailleurs agi en tant que chercheur principal pour plusieurs études cliniques de phase 1 et 2 effectuées aux niveaux national et international.

Kenneth Rockwood, MD, FRCPC, FRCP, est professeur de médecine (médecine gériatrique et neurologie) et professeur Kathryn Allen Weldon de recherche sur la maladie d’Alzheimer à l’Université Dalhousie. Une sommité sur la fragilité, il joue un rôle clé dans de nombreuses études au Canada et ailleurs. Après avoir obtenu son diplôme de médecine au Memorial University à Saint Jean (TN), il a poursuivi sa formation en médecine interne à l’Université de l’Alberta et en médecine gériatrique à l’Université Dalhousie.

 Judith Godin a obtenu son Ph. D. en psychologie de l’Université Carleton en 2011. Après son doctorat, elle a obtenu une bourse de recherche postdoctorale Mitacs Élévation sur les services de santé à l’Université de Toronto où elle a développé un grand intérêt pour les méthodes quantitatives et les statistiques. Ensuite, au Centre sur le vieillissement de la Nouvelle-Écosse de l’Université Mount Saint Vincent, elle a été attirée par la gériatrie et la gérontologie en travaillant comme analyste de données, puis comme boursière postdoctorale. Madame Godin fait actuellement partie de l’équipe du Consortium canadien en neurodégénérescence associée au vieillissement qui étudie de quelle façon les multimorbidités modifient le risque de démence et les schémas d’expression de la maladie. Son travail se penche sur la façon dont les facteurs sociaux et comportementaux, y compris l’emploi et la retraite, influencent la fragilité et la cognition.

Sylvie Belleville est professeure titulaire au Département de psychologie de l’Université de Montréal et chercheuse au Centre de recherche de l’Institut universitaire de gériatrie de Montréal. Elle est reconnue pour son travail dans le domaine de l’entraînement cognitif chez les personnes âgées et les personnes à risque de démence, et sur la prévention du déclin cognitif lié à l’âge. Elle a identifié les processus de compensation et de plasticité dans le trouble cognitif léger en utilisant des techniques d’imagerie cérébrale. Elle a publié 241 articles évalués par des pairs. Elle détient actuellement une Chaire de recherche du Canada en neuroscience cognitive du vieillissement et plasticité cérébrale de niveau 1. Elle a créé et dirige actuellement le Consortium pour l’identification précoce de la maladie d’Alzheimer – Québec (CIMA-Q), codirige l’équipe 10 – L’intervention cognitive, la réserve cognitive et la plasticité cérébrale du CCNV et dirige le programme en ligne de soutien de la santé cérébrale également pour le CCNV. Elle est membre de la prestigieuse Académie canadienne des sciences de la santé.

Walter Wittich est professeur agrégé à l’École d’optométrie de l’Université de Montréal au Canada. Sa recherche est axée sur la réhabilitation des personnes âgées ayant une perte combinée de vision et d’audition. Après sa maîtrise en psychologie de l’Université Concordia et un Ph. D. en neuroscience visuelle de l’Université McGill, il a terminé une bourse postdoctorale en audiologie à l’Université de Montréal. Issu d’un milieu de perte de vision liée à l’âge, il mène désormais une recherche sur la double déficience sensorielle et la surdicécité acquise. Ses domaines de recherche comprennent les sciences sensorielles de base, ainsi que les approches médicales, psychosociales et de réhabilitation pour la perte sensorielle. Il a publié plus de 100 articles évalués par des pairs. Dr Wittich est président inaugural du Deafblind International Research Network, président de l’axe Déficience visuelle et réadaptation du Réseau de recherche en santé de la vision au Québec, membre de l’American Academy of Optometry et le premier thérapeute en basse vision certifié au Québec.

Noah Koblinsky est physiologiste en exercice clinique et coordonnateur de projet au Rotman Research Institute du centre Baycrest. Il détient un baccalauréat en kinésiologie et psychologie de l’Université York (2009) et une maîtrise en kinésiologie de l’Université Western (2011) où sa thèse a exploré les effets des interventions touchant le mode de vie sur la santé cardiovasculaire et la cognition chez les personnes âgées. Monsieur Koblinsky est le coordonnateur de l’étude Lifestyle, Exercise and Diet (LEAD) de l’équipe 5 du CCNV, qui porte sur les effets d’une combinaison d’exercice et d’alimentation chez les personnes âgées présentant des facteurs de risques cardiovasculaires et un risque de démence précoce. Ses autres intérêts de recherche comprennent l’apport de l’exercice pour la réadaptation à la suite d’un AVC et le lien entre l’activité physique, la cognition et la démarche.

Philip Barber est neurologue clinicien-chercheur. Il a obtenu son diplôme médical de l’Université de Sheffield, au Royaume-Uni, en 1991 et a suivi sa formation en neurologie à Manchester, au Royaume-Uni, avant de commencer une bourse sur les AVC avec le professeur Alastair Buchan au tout début du Programme de l’AVC de Calgary. Ces années passionnantes de traitement des AVC aigus produisirent un volume de recherche important qui a culminé avec l’achèvement d’un diplôme de doctorat en médecine. Il dirige actuellement la Clinique de prévention des AVC de l’Université de Calgary et est membre de l’équipe 7 – La maladie vasculaire et son impact sur les maladies neurodégénératives du Consortium canadien en neurodégénérescence associée au vieillissement (CCNV). Il a participé à titre de membre de comité sur une déclaration de mise à jour clinique du trouble cognitif vasculaire pour la 5e édition de la Conférence consensuelle canadienne sur le diagnostic et le traitement de la démence. Son programme de recherche financé par les Instituts de recherche en santé du Canada et la Heart and Stroke Foundation étudie la contribution des AVC et affections cardiovasculaires à la neurodégénérescence (Index H de 45, 15 532 citations selon Google Scholar).

Les principaux thèmes de la recherche du Dr Barber à ce jour sont l’étude de l’ischémie cérébrale, de la maturation des infarctus et des réponses microcirculatoires à l’ischémie avec une emphase sur la translation des connaissances en utilisant des modèles animaux et des études sur des cohortes cliniques. Son expertise en recherche comprend les biomarqueurs et les examens IRM comme marqueurs de substitution de la maladie cérébrovasculaire et de la neurodégénérescence, les méthodes d’IRM, les études de contrôle de cas longitudinales, la cognition et le comportement. Ces techniques servent de plateforme pour de nombreuses études de cohortes prospectives qui comprennent la neuroimagerie comme l’IRM et la TDM pour mesurer le flux sanguin cérébral, les lésions ischémiques cérébrales, l’atrophie cérébrale et les dépôts amyloïdes cérébraux, ainsi que les biomarqueurs liquides de protéines amyloïdes et tau mesurés dans le sang et le liquide cérébrospinal avec l’objectif de développer et de valider de meilleurs marqueurs de détermination du risque de déclin cognitif.

Frederico Pieruccini-Faria détient une formation en éducation physique et kinésiologie, un Ph. D. en psychologie dans le domaine de la neuroscience cognitive ainsi que des études postdoctorales en gériatrie de l’Université Wilfrid Laurier. Dans la dernière décennie, il a axé ses recherches sur les croisements associés et aux relations entre la propension à négocier les obstacles, la démarche et le risque de chutes chez les adultes âgés atteints de maladies neurodégénératives. Actuellement, il étudie l’apport de paramètres associés à la démarche considérés comme étant des prédicteurs précoces de changements cérébraux, de déficit cognitif et de démence parmi les maladies neurodégénératives.

 

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