Les changements dans la fragilité influent sur les changements dans la cognition chez les hommes plus âgés : l’étude sur le vieillissement Honolulu-Asie

Bien que l’âge avancé demeure « le plus puissant facteur de risque de démence », il n’explique pas entièrement l’incidence et la gravité de la maladie, selon les docteurs Melissa Andrew, Kenneth Rockwood et leurs collègues de l’équipe no 14 du CCNV.

 

Cherchant à comprendre comment l’environnement et la biologie influent sur la cognition, les chercheurs se sont basés sur l’indice de fragilité pour mesurer et regrouper certains « problèmes connus de la vieillesse », en utilisant les données d’une étude de cohorte bien connue sur le vieillissement, l’étude sur le vieillissement Honolulu-Asie (HAAS).

 

Après avoir pris en compte l’âge, l’éducation et l’APOE ε4 (un facteur génétique de risque  connu pour la maladie d’Alzheimer), l’équipe a examiné les changements cognitifs chez des Nippo-Américains plus âgés pour déterminer si la relation de longue date entre la démence et l’âge reflétait non seulement l’âge, mais aussi les nombreux problèmes de santé qui accompagnent le processus du vieillissement.

 

Contexte : À partir de 1991, par des examens de santé de suivi tous les deux à trois ans, 2817 hommes de descendance japonaise (âgés de 71 à 93 ans lors de la sélection) ont été suivis dans le cadre de l’étude HAAS. Leur cognition a été mesurée à l’aide de l’outil Cognitive Abilities Screening Instrument.

 

JAD_13
Le Journal of Alzheimer’s Disease (http://www.j-alz.com) est une revue internationale multidisciplinaire visant à faire progresser notre compréhension de l’étiologie, de la pathogenèse, de l’épidémiologie, de la génétique, du comportement, du traitement et de la psychologie associés à la maladie d’Alzheimer.

De leur côté, les docteurs Andrew et Rockwood ont utilisé six vagues de données pour examiner les changements simultanés dans la cognition en lien avec les changements dans l’indice de fragilité. Ils ont conclu ce qui suit : Au départ, plus l’état de santé global de la personne était mauvais (c.-à-d., plus l’indice de fragilité était élevé), plus leur fonction cognitive était mauvaise et plus leur déclin cognitif était rapide au cours de la période d’étude.

 

Ceci suggère que la fonction cognitive est affectée négativement par une dégradation de l’état de santé pendant la vieillesse.

 

Tout comme ces constatations confirment le lien entre la fragilité et la cognition, elles démontrent aussi que l’indice de fragilité peut être utilisé pour quantifier dans quelle mesure les facteurs biologiques et génétiques contribuent à l’état de santé général.

 

* L’article duquel ces conclusions sont tirées sera publié dans le Journal of Alzheimer’s Disease 53 (3), le 26 juillet 2016.

 

 

Go back to top