Le Consortium canadien sur la neurodégénérescence associée au vieillissement (CCNV) est heureux d’annoncer, dans le cadre du mois de la sensibilisation à la maladie d’Alzheimer, que les inscriptions à son étude clinique de référence, l’étude COMPASS-ND, ont atteint près de 50 % du nombre de participants cibles.
D’ici le mois de mai 2020, 1650 Canadiens âgés de 50 à 90 ans qui vivent avec une démence ou qui en présentent le risque participeront à l’étude dans l’un des 30 centres participants à travers le pays. Cette étude nationale de grande envergure est financée par les Instituts de recherche en santé du Canada et 14 autres organisations partenaires des secteurs publics et privés, y compris la Société Alzheimer du Canada.
Canadiens âgés de 50 à 90 ans qui vivent avec une démence ou qui en présentent le risque participeront à l’étude dans l’un des 30 centres de collecte de données participants à travers le pays. Cette étude nationale de grande envergure est financée par les Instituts de recherche en santé du Canada et 14 autres organisations partenaires des secteurs publics et privés, y compris la Société Alzheimer du Canada.
Jusqu’à maintenant, la plupart des études sur le déclin cognitif associé au vieillissement ont porté sur un type très spécifique de démence qualifiée de « pure ». En réalité, les cliniciens voient très peu de cas de démence « pure » dans leur pratique. La plupart du temps, les patients présentent plus d’un type de déclin cognitif (qu’on appelle la démence « mixte ») à la fois, la maladie d’Alzheimer et la démence vasculaire, par exemple.
« Nous tentons de recueillir des données exhaustives – sur les caractéristiques physiques, le profil biologique et génétique, le contexte social, le profil psychologique, et des images du cerveau (à l’aide de l’imagerie par résonnance magnétique) – auprès de personnes subissant des pertes de mémoire et vivant avec différents types de démence (mixte ou pas), et qui n’ont pas été sélectionnées selon des critères aussi restrictifs que s’ils participaient à une étude clinique testant un médicament. Ces renseignements permettront à des douzaines de chercheurs du CCNV de répondre à des questions précises et importantes au sujet d’un grand nombre de problèmes associés aux troubles neurodégénératifs de la cognition et ces réponses pourraient se traduire par des avancées scientifiques donnant lieu à de meilleurs soins et traitements », a expliqué Howard Chertkow, directeur scientifique du CCNV.
L’étude COMPASS-ND vise à étudier les différents types de démences, y compris lorsque plusieurs types se présentent de façon simultanée (la démence « mixte »). Les mêmes mesures et évaluations sont donc effectuées chez tous les participants – à l’aide du même protocole d’imagerie par résonance magnétique, des mêmes questionnaires cliniques, etc. – afin de pouvoir comparer les résultats de façon directe entre les manifestations des différents types de démence. Cette méthode permettra aux chercheurs du CCNV de répondre à des questions telles que :
- « Comment se présente un trouble cognitif léger chez une personne atteinte de la maladie de Parkinson? »
- « En quoi les caractéristiques d’un trouble cognitif léger chez une personne atteinte de la maladie de Parkinson sont-elles différentes de celles d’un trouble cognitif léger qui survient chez une personne chez qui des changements ont été observés dans la matière blanche du cerveau? »
- « En quoi ces caractéristiques diffèrent-elles des caractéristiques cliniques et de l’évolution naturelle d’un trouble cognitif léger ressemblant à la maladie d’Alzheimer? »
Les résultats permettront également aux chercheurs d’identifier les participants des différentes cohortes testées qui sont moins affectés par la démence et d’en identifier les raisons.
Sur les bases de ces résultats, les chercheurs du CCNV pourront commencer à résoudre les mystères de la démence propres à chaque personne, c’est-à-dire à évaluer les conséquences indépendantes de chacun des troubles individuels ou lorsque plusieurs types de démences sont présents simultanément, et de l’ensemble d’entre eux. Cette démarche aidera à diagnostiquer la démence, à comprendre cette maladie, et aidera à développer des moyens pour prévenir l’apparition de la démence sous toutes ses formes.
Les centres où sont recueillies les données comprennent des cliniques de la mémoire, des cliniques de l’AVC, des cliniques de troubles moteurs et des cliniques de neurologie comportementale, ainsi que des groupes de recherche universitaires et privés de partout au pays. À l’heure actuelle, ces centres sont situés à Saint John, à Québec, à Montréal, à Ottawa, à Peterborough, à Toronto, à Hamilton, à Kitchener/Waterloo, à London, à Saskatoon, à Edmonton, à Calgary, à Vancouver, à Victoria et à Prince George. Le taux d’inscription à l’étude est présentement de 43 %.
Souhaitez-vous participer à l’étude? Si vous, votre famille ou votre médecin croyez que votre mémoire ou votre raisonnement a changé et que vous aimeriez prendre part à une étude avant-gardiste, veuillez communiquer avec Victor Whitehead (victor.whitehead@ladydavis.ca) pour obtenir de plus amples renseignements.